Cela fait des mois que le président affirmait qu’il rencontrerait le dalaï-lama lors de sa venue en France en août. Apparemment, le dignitaire tibétain a décliné l’invitation. L’Elysée a en effet confirmé mercredi que cette rencontre n’aurait pas lieu car le dalaï-lama n’a tout simplement pas demandé d’entretien avec le président.
«Le président de la République comprend les raisons qui conduisent le dalaï lama, compte tenu des circonstances présentes, à ne pas solliciter un entretien durant son séjour au mois d’août en France», a déclaré l’Elysée dans un communiqué.
Carla au charbon
Par contre, l’Elysée a tenu à indiquer que l’épouse du président, Carla Bruni sera présente à une cérémonie religieuse présidée par le dalaï lama qui marquera l’inauguration le 22 août d’un important temple.
On ne sait toujours pas les raisons qui ont poussé le dalaï lama à ne pas solliciter d’entrevue. Nicolas Sarkozy, qui doit s’envoler vendredi pour assister à la cérémonie d’ouverture des JO à Pékin, souhaitait lui ardemment rencontrer le Prix nobel de la paix.
Après le passage chaotique de la flamme olympique à Paris en mars dernier, le président de la République française avait posé comme conditions à sa venue à Pékin une amélioration des rapports entre la Chine et le Tibet. Sans résultat. L’Élysée avait alors indiqué qu’une rencontre pourrait avoir lieu en août entre Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama. Cette éventualité avait énervé les autorités chinoises qui avaient évoqué une «ingérence dans leurs affaires intérieures» par la voix de l’ambassadeur chinois à Paris, Kong Quan. Le ministre des Affaires étrangères avait alors, au nom de la France, rejeté ces pressions.
Au mois de mars, de violents affrontements ont eu lieu au Tibet entre les policiers chinois et la population locale. Les ONG avaient dénoncé la répression exercée par les autorités chinoises dans cette région. Pékin avait alors accusé le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains qui vit en exil, d’avoir organisé ces violences pour saboter les Jeux Olympiques de Pékin. Ce mercredi, le président a donné une interview à l’agence Chine Nouvelle dans laquelle il célèbre «l’amitié historique, indéfectible et inébranlable» entre Paris et Pékin, à qui il décerne une «médaille d’or» pour l’organisation des Jeux olympiques.